Intervenant.es

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Joffrey Lapilus

Responsable plaidoyer, Partenariat français pour l’eau

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Marion Beaulieu

Alternante chargée de négociations internationales milieux terrestres et eau, OFB

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Ghislaine Ferrere

Responsable Milieux humides - Convention de Ramsar (MTE)

Contexte

La rencontre Objectif COP : rendez-vous en zone humide a été organisée pour marquer un moment fort autour de ces écosystèmes essentiels, à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides. Cet événement s’inscrit également dans la perspective de la COP Ramsar sur les zones humides, qui se tiendra en juillet 2025 au Zimbabwe, et vise à préparer et faire entendre la voix des jeunes sur ces enjeux. En réunissant des acteurs engagés et des jeunes de différents horizons, nous avons voulu sensibiliser, partager des savoirs et impulser une dynamique collective autour de la protection des zones humides, à un moment où leur reconnaissance dans les agendas climatiques et de biodiversité devient de plus en plus stratégique.

Déroulé et échanges

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Pourquoi les zones humides sont-elles si cruciales ?

Souvent méconnues, les zones humides – qu’il s’agisse des tourbières, marais, prairies inondées, mangroves ou prés salés – jouent pourtant un rôle fondamental dans les grands équilibres écologiques et climatiques de notre planète. Leur définition peut varier selon les législations nationales ou la Convention de Ramsar, mais elles ont toutes un point commun : la présence d’eau, en surface ou dans le sol, de manière permanente ou temporaire.

Véritables super-héroïnes de la nature, elles remplissent des fonctions écologiques exceptionnelles. Les tourbières, par exemple, couvrent à peine 3 % de la surface terrestre, mais stockent à elles seules deux fois plus de carbone que toutes les forêts du monde réunies. Ces écosystèmes riches en eau abritent une biodiversité remarquable – des espèces rares et endémiques y trouvent refuge – et rendent des services inestimables aux sociétés humaines : filtration naturelle de l’eau, atténuation des crues, limitation de l’érosion des sols, approvisionnement en ressources naturelles ou encore régulation climatique via le stockage du carbone.

Cependant, ces milieux sont parmi les plus menacés et les moins bien cartographiés de la planète. Leur identification, leur suivi et leur protection constituent un véritable défi, tant sur le plan technique que politique. À la croisée des enjeux agricoles, forestiers, hydrologiques et climatiques, les zones humides cristallisent de nombreuses tensions d’usage et d’intérêts, notamment en France.

La question des zones humides est aujourd’hui de plus en plus présente dans les grandes négociations environnementales. Si l’eau a longtemps été abordée principalement sous l’angle de l’adaptation dans les discussions climatiques, sa reconnaissance comme levier d’atténuation s’affirme progressivement.

C’est ainsi qu’à la COP28, la France et le Gabon ont lancé l’initiative Fresh Water Challenge, qui sera également mise en avant lors de la COP15 Zones Humides. Le Freshwater Challenge entend garantir la restauration de 300 000 km de rivières dégradées (l'équivalent de plus de sept fois le tour de la Terre) - et 350 millions d'hectares de zones humides dégradées (soit une superficie supérieure à celle de l'Inde) d'ici à 2030, ainsi que la protection des autres écosystèmes d’eau douce encore intacts.

Quelques chiffres

En France :

Au niveau mondial :